Des poivres encore méconnus et d’une extrême rareté font le bonheur des cuisiniers et des fins gourmets. De part son arôme très subtil, et un goût unique, qui n’a rien à voir avec les autres poivres, le poivre sauvage de Kivu fait la une des chefs étoilés. Grâce à une originaire du Kivu, on a pu connaitre l’existence de ce trésor. Et par, Misao, une entreprise sa commercialisation à travers des pays, voire du monde a pu se faire.
Un peu d’histoire
Kivu, une région de la République Démocratique du Congo, grâce à son climat tropical et son haute altitude, regorge des produits qui font des miracles dans la cuisine. Parmi ces produits, le poivre sauvage de la forêt du Kivu fait le bonheur des gourmets. Un poivre sauvage, encore méconnu et d’une rareté, qu’une PME sous le nom de MISAO appartenant à une originaire du Kivu, Sandrine Vasselin Kaponga a choisi d’exporter. Tout est parti d'un repas de famille à Bruxelles. Le renommé de ce produit a été découvert par Sandrine Vasselin grâce à un repas familial en Bruxelles. Lorsqu’elle a ouvert un placard dans la cuisine, elle a été surprise pas une agréable odeur lui rappelant son enfance. Cette odeur venait en effet d’un bocal qui contenait du poivre de kivu que ses tantes lui ont apporté récemment. De là est né l’idée de Sandrine Vasselin de commercialiser le poivre sauvage.
Misao
En 2016, Sandrine Vasselin Kaponga a décidé de se lancer dans la commercialisation du produit, et créa Misao en Belgique. Un nom issu d’une langue appartenant au groupe ethnique, dont l’origine de sa mère, au Sud du Kivu, qui est le kilega. Tirée de l’expression misau beni, signifiant bonjour, comment ça va, Sandrine a ainsi décidée d’attribuer l’appellation de Misao à sa société. Après la récolte du poivre entre mai et fin septembre, puis entre janvier et mars, au Sud-Kivu, le produit frais est réparti dans des localités afin que le tri et le séchage soient faits. Le tri se fait suivant qu’il soit noir, blanc ou roux. Puis, le poivre est acheminé vers Goma où il est embarqué à bord d’un avion-cargo, pour être envoyé à Bruxelles. De ce fait, des emplois sont créés : une trentaine de personnes ont pu avoir un emploi. Malheureusement, les quantités à exporter sont limitées. Une quantité limitée jusqu’à seulement une centaine de kilos, l’année. Cela est dû à l’insécurité qui règne au Kivu, d’un part et d’autre part à l’enclavement qui existe, entraînant des problèmes logistiques. Mais en plus de tout cela, s’ajoute les coûts de transport aérien qui est très élevé. Forte heureusement, malgré ces péripéties, Misao a su comment avancer les choses. Il offre également du poivre roux, obtenu à partir de poivre très mûrs puis séchés, ainsi que du poivre blanc. Aujourd’hui l’entreprise commercialisant du poivre de Misao s’est mise à la vente en ligne, grâce à son site web.
Et en cuisine ça donne quoi ?
Les épices, y compris le poivre Misao a part la propriété d’être antifongique, apporteraient du goût à un aliment.
Les premiers à en avoir bénéficié des avantages du poivre sauvage de Kivu furent les chefs étoilés de Belgique. Ceci est du au fait que selon l’avis des connaisseurs, ce produit possède un arôme et un parfum exceptionnels. Aujourd’hui grâce à l’exportation de ce produit en Belgique, Sandrine Vasselin Kabonga a pu faire du poivre sauvage de Kivu, un produit haut de gamme. Grâce à une dégustation faite sur plusieurs fins gourmets et quelques restaurateurs, il en été déduit que ce produit les a fait séduire. Aujourd’hui, le nombre de clients a augmenté, particulièrement des distributeurs et les restaurateurs dans la région de Bruxelles. Mais aussi dans les épiceries fines, surtout en Belgique et en France.